Si en France, pour 2016, le marché de l’immobilier semble avoir amorcé un redressement, comme le traduit la croissance des dépôts des permis de construire, cette progression se pondère par le nombre effectif des mises en chantier (380.000 logements, source FFB décembre 2016).
De même, si les prix des énergies ont connu une baisse à l’image du fioul (près de – 50 % sur le brent encore en 2016), force est de constater que ce facteur baissier impacte le marché de la rénovation des installations anciennes et freine également le développement des solutions utilisant les énergies renouvelables (solaire, pompe à chaleur…).
En revanche, les taux d’emprunts toujours particulièrement bas, couplés à des incitations fiscales attractives comme le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique ou encore l’entrée en vigueur de l’étiquetage énergétique ont contribué à soutenir le marché français du génie climatique et, plus précisément, celui des chaudières domestiques (600.000 unités vs 594.000 en 2015).
Autres tendances marquantes du secteur du génie climatique français pour 2016, le comptage d’énergie et la connectivité qui se démocratisent, tout comme l’installation de systèmes hybrides, de cogénération ou encore la généralisation des générateurs dédiés au fioul très basse teneur en soufre.
Autant d’innovations produits et services que Viessmann, leader international sur le marché des solutions de chauffage hautes performances, maîtrise parfaitement et propose au travers des 1.800 installateurs professionnels labélisés RGE de son réseau Proactif.
Le marché français des chaudières en 2016
Sur un marché total établit à 600.000 chaudières domestiques installées (+ 1 % vs 2015) pour 2016, les générateurs haute performance énergétique (gaz et fioul) ont encore réalisé une nette croissance (+ 15 %, soit 454.000 vs 396.000) au détriment des chaudières gaz et fioul classiques (- 26 % passant de 198.000 à 146.000). Deux facteurs justifient cette progression : tout d’abord, les objectifs de la directive ErP mettant fin à la commercialisation des chaudières basse température mais aussi le prix de l’énergie qui accuse par exemple pour le fioul et pour la seconde année consécutive une forte baisse. (source Uniclima février 2017)
Segmentation Neuf et Rénovation en habitat collectif et individuel
Précisons aussi que la segmentation du marché de l’habitat individuel fait la part belle à la rénovation (47 % – soit 267.000 unités contre 15 % en neuf – soit 87.000 unités). Dans le collectif, c’est aussi la rénovation qui porte le marché avec 295.000 unités (30 %) contre 57.000 unités en neuf (8 %).
Soulignons qu’un autre segment du génie climatique, impacté également par la baisse du prix du fioul, est en berne en 2016 : celui des chaudières bois (chargement manuel ou automatique) avec une baisse (pour la 3e année consécutive) de – 26 %, passant de 11.200 unités en 2015 à 8.300 pour 2016. En revanche, l’étiquetage énergétique obligatoire dès avril 2017 ainsi que les labels Energie et Carbone devraient, selon les professionnels, largement soutenir ce segment. (source Uniclima février 2017)
Pour le marché émergeant des générateurs hybrides (associant chaudière et pompe à chaleur), notons sa faible progression dans le neuf comme dans l’existant (2.700 pièces commercialisées) ; cependant, selon Uniclima, les perspectives 2017 de ce segment devraient être largement portées grâce, notamment, à la clarification apportée au CITE.
Enfin, précisons que le marché des chaudières collectives (> à 70 kW), neuf et rénovation confondus, a, quant à lui, subi l’une de ses plus mauvaises années avec une baisse de 11 % des unités vendues s’expliquant par l’entrée en vigueur des réglementations d’éco-conception mais aussi à la très forte baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales.
Le solaire thermique
Avec une surface totale de capteurs installée de 65.900 m2 contre 101.800 en 2015, le solaire thermique conclut l’exercice avec une baisse similaire à l’exercice précédant (- 35 %), touchant aussi bien l’individuel que le collectif.
Les chauffe-eau solaires individuels (CESI) accusent eux aussi une deuxième baisse consécutive (- 31% passant de 10.900 unités en 2015 à 7.500 pour 2016), concurrencés par les investissements en solaire photovoltaïque ou encore en chauffe-eau thermodynamiques (plus économes à l’acquisition et simples d’exploitation).
Enfin, les systèmes solaires combinés (SSC) suivent la tendance baissière avec – 25 % de leur vente, (passant de 400 à 300 unités).
Le solaire photovoltaïque
Avec seulement 576 MW raccordés en 2016 (source : RTE/SER/ERDF/ADEeF – panorama de l’électricité renouvelable 2016), le marché du photovoltaïque en France a été marqué par une nouvelle baisse (2015 : 899 MW). L’année 2016 est d’ailleurs celle affichant le volume de raccordement le plus bas depuis 2008.
Autre fait d’importance, la moitié du parc raccordé en 2016 concernait les installations de plus de 250 kWC, la majorité des nouveaux raccordements (près de 90 %) se focalisant toujours sur les petits systèmes (3 KW et moins).
En revanche, les experts s’accordent à confirmer un rebond du marché pour 2017 grâce notamment à l’arrêté favorisant le développement de l’autoconsommation de l’électricité photovoltaïque en France.
Les pompes à chaleur et chauffe-eau thermodynamiques
Si le marché des pompes à chaleur sur vecteur eau se clôture en légère baisse pour 2016 (- 1% vs 2015 avec 74.595 unités), la géothermie affiche un recul plus significatif avec – 16 % (2.597 unités contre 3.079) ; le segment avait pourtant connu une croissance de 5 % sur le dernier quadrimestre 2016.
En revanche, l’aérothermie sur vecteur air, depuis la canicule de 2015, s’est montrée assez dynamique (+ 12 %) battant son record historique de 2007 avec 447.542 unités. De même, notons que les chauffe-eau thermodynamiques progressent nettement avec + 6 % (80.753) (source GIFAM, Pac & Clim’Info) et plus précisément sur le créneau de la rénovation (source Uniclima).
Notons que la gamme des pompes à chaleur Viessmann s’avère entièrement compatible Smart Grid (réseau électrique intelligent), en parfaite cohérence avec l’évolution de la réglementation et le couplage aux panneaux solaires photovoltaïques.
Les aides et incitations fiscales
Le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) de 30 % est encore maintenu pour 2017 et s’applique à toute rénovation énergétique dans une résidence principale, sans obligation de réaliser un bouquet de travaux. Notons de plus que le CITE se cumule avec l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et la nouvelle prime Eco énergie (valable de février 2017 au 31 mars 2018 sous conditions de ressources du foyer). Dans cet éventail d’aides fiscales, mentionnons encore la TVA à 5,5 % ou les aides de l’Anah pour les foyers aux revenus modestes.
Les objectifs du Plan Climat présentés le 6 juillet 2017 par le Ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot ambitionnent notamment d’éradiquer la précarité énergétique et les “passoires thermiques” dans les 10 ans à venir avec un budget alloué de 4 milliards d’euros. Cette transition énergétique passera également par la production d’une électricité sans carbone et décentralisée (label E+C-, Bâtiment à Energie Positive et Réduction Carbone), grâce, entre autres, au développement des marchés du solaire photovoltaïque et de la pile à combustible comme du stockage (batterie) sur site pour l’autoconsommation.
Note de la rédaction : un article sur les solutions de Viessman sera diffusé prochainement sur produitsgallery.eu
Pour plus d’informations : www.viessman.fr