L’Observatoire régional des déchets d’Île‐de‐France (ORDIF) publie la synthèse de ses travaux sur les opportunités d’utilisation du biométhane comme carburant en Île‐de‐France.
Lancé en janvier 2015, le projet Bin2Grid (littéralement « de la poubelle au réseau »), porté par Zagreb, vise à investiguer sur les possibilités de convertir les biodéchets de différentes villes (Zagreb, Skopje, Malaga et Paris) en biocarburant pour les transports publics.
Dans le cadre de ce partenariat, l’ORDIF s’est intéressé aux sources de génération de biodéchets de l’industrie agro‐alimentaire, de la restauration et des ménages ainsi qu’aux pratiques existantes en matière de traitement. L’observatoire a fait des recommandations pour mettre en place de nouvelles méthodes de gestion, et ce, dans l’idée de déterminer les possibilités de développement d’une telle filière en Île‐de‐France.
Près de trois ans après le lancement de ce projet européen, l’ORDIF publie la synthèse de ses travaux sur les opportunités et limites au développement du GNV/BioGNV comme carburant en Île‐de‐France.
En résumé, cette synthèse présente :
- les principaux enjeux réglementaires, techniques, sociétaux et économiques liés au développement du GNV et bioGNV en Île‐de‐France ;
- l’offre en infrastructures d’avitaillement ;
- les secteurs porteurs de la demande en GNV/BioGNV ;
- les leviers identifiés pour favoriser le développement du GNV/BioGNV en Île‐de‐France.
Il en ressort que le développement du GNV semble s’accélérer, en lien notamment avec les ambitions affichées de sortie du diesel, bien qu’il soit encore confronté à de nombreux enjeux et contraintes en Île‐de‐France. Son développement peut, dans un premier temps, s’appuyer sur les secteurs professionnels, en particulier celui du transport routier de marchandises. Par ailleurs, la présence d’un réseau d’avitaillement suffisant pourrait étendre, à terme, l’utilisation du GNV à d’autres utilisateurs, voire aux particuliers. L’essor du GNV pourra notamment être porté par la mise en place de partenariats entre les acteurs, l’implication des collectivités ou encore une fiscalité avantageuse.
À ce jour, on compte en Île‐de‐France :
- 15 stations publiques ou mutualisées, distribuant du GNV, ouvertes.
- 7 projets d’ouverture de stations publiques / mutualisées pour 2017.
- 25 000 km de réseaux de gaz exploités par GRDF.
- 5 unités de méthanisation qui injectent dans le réseau de gaz, sur la quinzaine de sites de production de biogaz en Île‐de‐France.
« En plein essor, la filière biogaz issu des déchets représente une véritable opportunité pour accélérer la transition énergétique et environnementale de notre région. Levier pour développer la mobilité durable ou encore valoriser et recycler les biodéchets, nous devons tirer parti de nos ressources et structures déjà en place pour devenir une vitrine nationale en matière de circuits courts.
Ainsi, nous participerons un peu plus au développement et à l’essor d’une économie circulaire vertueuse sur notre territoire » ajoute Jean‐Philippe Dugoin‐Clément, Président de l’ORDIF.
Pour plus d’informations : www.ordif.com