Cette collaboration a pour objectif de contribuer au développement du gaz naturel renouvelable, et des technologies qui y sont associées, et de se positionner comme interlocuteur privilégié en matière de politique publique et sociale pour son développement.
L’annonce de ce partenariat a été faite pendant le Congrès mondial du Gaz à Washington en présence du Président de SoCalGas (US), Bret Lane, de Martin Imbleau, Vice-président principal, Opérations, transport et développement des énergies nouvelles d’Énergir (Canada), de Laurent Théry, Directeur international de GRTgaz, et de Christophe Wagner, Directeur international de GRDF.
« Les avancées technologiques en matière de gaz naturel favorisent la décarbonisation et aident à réduire les émissions de gaz à effet de serre » a commenté Sharon Tomkins, Vice-Président clientèle et stratégie chez SoCalGas, « Cette collaboration avec nos homologues canadiens et français est un véritable levier pour accélérer le développement d’innovations en matière de gaz naturel renouvelable, d’hydrogène, de stockage, de power to gas et d’autres technologies futures. Ce travail conjoint permettra de proposer une offre en gaz naturel fiable et abordable à des millions de consommateurs pour les années à venir. »
« À l’ère de la transition énergétique, nous croyons que le gaz naturel renouvelable est une solution concrète dans la lutte aux changements climatiques en plus d’offrir une contribution significative à l’autonomie énergétique et l’économie circulaire », souligne Martin Imbleau, Vice-président principal, Opérations, transport et développement des énergies nouvelles d’Énergir. « Cette collaboration avec nos partenaires nous permettra de partager nos expériences acquises dans nos réalisations en biométhanisation afin de continuer à développer cette filière dans les meilleures conditions de succès. »
« La transition énergétique grâce aux gaz naturel renouvelable doit devenir une préoccupation d’ordre international afin de devenir une réalité. Nos partenaires californiens, québécois et français promeuvent d’ores et déjà le gaz naturel renouvelable à une échelle nationale et régionale afin d’atteindre ce but. » a expliqué Laurent Théry Directeur international de GRTgaz.
« Le développement du gaz renouvelable est un véritable enjeu de la transition énergétique et est amené à jouer un rôle majeur en matière de décarbonisation. La signature de cet accord au Congrès Mondial du Gaz témoigne de notre volonté commune de valoriser le biométhane et les technologies associées afin de faciliter sa production puis son injection dans les réseaux de gaz naturel. Ce partage de connaissances et d’expériences à l’échelle internationale vise à répondre efficacement au besoin de la méthanisation en ligne avec l’ambition que nous portons : 30% de gaz vert injecté dans les réseaux en 2030. » a conclu Christophe Wagner, Directeur international de GRDF.
Les opérateurs de réseaux américains, français et canadiens partagent une volonté commune de résoudre les problématiques en matière de lutte contre le réchauffement climatique en continuant à proposer des solutions énergétiques fiables et abordables pour les consommateurs. Ce partenariat s’appuie sur la concrétisation des initiatives de chacun des opérateurs en matière de développement et d’innovations technologiques. Cet accord sera par ailleurs une opportunité d’échanger et d’apprendre des initiatives déjà réalisées en matière de développement et d’évolution du cadre réglementaire.
La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte en France définit un objectif de 10% de gaz renouvelable dans les réseaux d’ici à 2030, GRDF et GRTgaz portent l’ambition d’injecter 30% de gaz renouvelable dans les réseaux de gaz naturel à la même échéance. SoCalGas est en ligne avec les objectifs mis en place par l’État Californien qui porte une ambition de 5% de gaz renouvelables d’ici à 2030.
Le stockage d’énergie à long-terme est par ailleurs un levier important dans le développement des énergies renouvelables. Une étude du Lawrence Berkley National Lab, datant de 2017, estime qu’entre 3 300 et 7 800 GWh d’énergie solaire et éolienne ne seront pas valorisées rien qu’en Californie d’ici à 2025. SoCalGas soutient la recherche et le développement de solutions technologiques qui permettent de traiter et de stocker l’excédent de production électrique dans des infrastructures préexistantes permettant ainsi de dégager des bénéfices pluriels pour les autorités concédantes.
L’an dernier, SoCalGas a annoncé le premier projet du genre porté aux États-Unis qui permet de convertir l’hydrogène généré par l’excès de production d’énergie en gaz naturel injectable dans les réseaux de distribution et utilisable dans les transports. Si l’ensemble des excédents énergétiques solaires et éoliens identifiés dans l’étude du National Lab étaient convertis par le processus de biométhanisation et stockés en tant que gaz renouvelables, il représenterait l’équivalent de la consommation en gaz de 158 000 à 370 000 habitations individuelles et l’équivalent de la consommation électrique de 80 000 à 187 000 maisons.
Énergir, en partenariat avec la ville de Saint-Hyacinthe, propose une solution gaz renouvelable aux consommateurs depuis décembre 2017. Saint-Hyacinthe est la première municipalité au Québec à produire de l’énergie grâce à la biométhanisation. En collaboration avec ses partenaires G4 et Greenfield Global, Énergir a mis sur pied un projet-pilote de biométhanisation de la biomasse forestière présente en abondance.
GRTgaz a de son côté mis en place le démonstrateur Jupiter 1000 qui convertit le surplus d’énergie électrique éolienne en mer Méditerranée en hydrogène et méthane de synthèse. Ce projet sera le premier à injecter de l’hydrogène et du méthane de synthèse dans le réseau de distribution en France. Une fois arrivé au terme de son développement, Jupiter 1000 aura une capacité d’injection d’1 MGWe.
GRDF se mobilise afin de favoriser l’injection de biométhane sur l’ensemble du réseau de distribution et de fédérer en ce sens l’ensemble des acteurs professionnels concernés. GRDF est convaincu que le gaz vert représente l’avenir du gaz naturel et offre une possibilité d’atteindre les objectifs fixes en matière de neutralité carbone. Aujourd’hui plus de 50 sites d’injection de biométhane sont actifs et 800 projets sont à l’étude, leur nombre ne cessant de croître. 776 GWh/an de biométhane sont injectables dans le réseau de distribution de gaz naturel, l’équivalent de 63 631 foyers ou de 2 983 bus. Ce sont 90 000 tonnes de gaz à effet de serre qui ont été évitées grâce au biométhane en 2017.
Dans le cadre de ce partenariat, les résultats de ces différents projets seront partagés entre les différents acteurs afin de partager les enseignements constructifs des réussites et des défis potentiels permettant ainsi de contribuer davantage aux technologies de biométhanisation et de power to gas.
Au cours de l’année à venir, les représentants de chaque partenaire continueront d’entretenir le dialogue sur ces différents thèmes en mettant l’accent sur le développement du gaz renouvelable et les avancées en termes d’objectifs climatiques.
Pour plus d’informations : www.grdf.fr