Jacques Chanut, le Président de la Fédération du Bâtiment (FFB), est intervenu, aux côtés d’autres professionnels, lors de la conférence de presse organisée le 7 novembre 2017 par l’Union sociale pour l’habitat (USH).
Tout en rappelant l’attachement de la FFB au monde HLM et l’impérieuse nécessité que la négociation actuelle débouche par le haut, Jacques Chanut a aussi insisté sur la nécessité de ne pas surréagir, notamment sous forme de chantage aux chantiers.
L’USH a organisé ce jour une conférence de presse avec les acteurs de la construction, dont la FFB. Il s’agissait pour l’USH de faire un point de situation et de rappeler ses craintes quant aux mesures prévues à l’article 52 du projet de loi, venant compenser pour les locataires la baisse de l’APL.
Comme il l’avait déjà fait lors du congrès HLM de septembre 2017, puis lors des 24h du bâtiment, Jacques Chanut a rappelé que le secteur ne pouvait qu’espérer une sortie par le haut sur ce dossier : sur l’ensemble du territoire, avec plus de 100 000 logements neufs et une rénovation de logement sur cinq, qui plus est le plus souvent de bon niveau, le secteur locatif social compte pour 15 % du chiffre d’affaires bâtiment.
Il n’appartient toutefois pas au bâtiment de se substituer aux acteurs directement impliqués dans ce dossier, à savoir l’État et les organismes HLM. Mais le secteur se soit de tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences en termes d’emploi d’un arrêt brutal/immédiat de l’investissement HLM (près de 150 000 emplois directs menacés) et dire, dans le même temps, que la politique du pire n’est jamais la bonne voie. Il importe donc que les acteurs se parlent et que les négociations débouchent au plus vite. D’autant que, si la rédaction initiale de l’article 52 n’était pas soutenable, des avancées ont eu lieu depuis et des pistes de travail (taux de TVA, par exemple) restent à creuser.
Jacques Chanut a de nouveau et surtout insisté sur la nécessité de ne pas surréagir, notamment sous forme de chantage aux chantiers, pendant cette phase de négociation. Il a solennellement demandé aux représentants du monde HLM de « ne pas prendre en otage les artisans et entreprises » et souligné que « remettre en cause les marchés était irresponsable ».
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