350 millions d’euros prévus pour développer les grands axes du plan vélo et mobilités actives

© A. Bouissou / Terra

Vendredi, la part du vélo dans nos trajets quotidiens ne représente que 3%. Le Plan vélo, présenté par Édouard Philippe, François de Rugy et Élisabeth Borne vendredi 14 septembre, a pour objectif de la tripler, pour atteindre 9% en 2024.

Sécurité : développer les aménagements cyclables et améliorer la sécurité routière

350 millions d’€, c’est le montant du fonds national « mobilités actives » créé dans le cadre du plan vélo. Ce fonds national a pour objectif de soutenir, accélérer et amplifier les projets de création d’axes cyclables au sein des collectivités. Il ciblera en partie les discontinuités d’itinéraires. Le premier appel à projets sera lancé en 2019.

Pour permettre aux collectivités d’anticiper la mise en œuvre de ce fonds national « mobilités actives », l’ADEME lance un appel à projets « Vélo et territoires ». Il vise à accompagner les territoires et agglomérations moyennes à établir leur politique cyclable.

Afin d’améliorer la sécurité, le plan vélo prévoit par exemple : d’améliorer la visibilité aux passages piétons, de réaliser des sas vélo aux feux, de développer des doubles sens cyclables sur l’ensemble de la voirie urbaine en agglomération, jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h. etc.

Sûreté : mieux lutter contre le vol

Rendre obligatoire le marquage des vélos, c’est l’une des mesures phares du plan vélo, pour lutter contre le vol, le recel et la revente illicite des vélos.

Processus de marquage à l’achat : comment ça marche ?

  • Le client choisit son vélo.
  • Le vendeur le marque avec numéro unique et un procédé agrée.
  • Le vendeur inscrit dans la base agrée de son choix le numéro du vélo, le nom du propriétaire.
  • Le vendeur transmet au client la facture, le numéro du vélo et un code d’inscription à la base.
  • Le propriétaire du vélo complète et finalise son inscription avec le code d’inscription.
  • Le plan vélo prévoit aussi un plan d’action de lutte contre le vol de vélo.

Créer un cadre incitatif reconnaissant pleinement l’usage du vélo comme un mode de transport vertueux

Le choix de prendre son vélo pour se rendre au travail, ou accéder à des services et des activités doit devenir une réalité accessible pour de nombreux citoyens. Plusieurs mesures d’incitations fiscales à destination des entreprises doivent y contribuer, les employeurs jouant un rôle clé dans l’usage du vélo.

Pour encourager la pratique du vélo auprès des citoyens, l’Etat prévoit :

  • la création d’un forfait mobilité durable pour tous les salariés dont la mise en place sera généralisé d’ici 2020, à hauteur de 200 €/an,
  • l’introduction du vélo dans le barème fiscal,
  • le soutien à la mise à disposition de flottes de vélos par les entreprises.

Développer une culture vélo

Plusieurs actions seront mises en place pour faire en sorte que le « réflexe vélo » puisse être adopté naturellement dès le plus jeune âge comme :

  • le développement de la pratique du vélo en toute sécurité,
  • le déploiement de plans de mobilité scolaires,
  • le développement de l’activité physique pour la santé,
  • l’inclusion des nouvelles mobilités dans l’organisation de la mobilité,
  • l’encadrement des nouveaux services de mobilité,
  • le développement de l’accessibilité aux fournisseurs de services d’informations des données relatives à la pratique du vélo : réseaux cyclables, vélos en libre-service…

Pour plus d’informations : http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr