Réouverture définitive du Chambon : un pari gagne 32 mois après l’effondrement

©Vueci.org

Ce vendredi 15 décembre 2017, ré ouvre définitivement le tunnel du Chambon à la circulation. Après deux années et demie de travaux intenses, le nouveau tunnel est désormais complètement équipé et va permettre une pleine circulation des vacanciers, professionnels et locaux à une semaine du grand démarrage de la saison.

C’était un immense défi désormais réussi, dans le respect du calendrier annoncé par le Département.

Un défi réussi : la réouverture définitive en 32 mois

En avril 2015, le tunnel du Chambon était fermé à la circulation. 2 ans et demi plus tard, il réouvre à la circulation conformément au calendrier prévisionnel, avec une semaine de marge avant les vacances de Noël.

Depuis décembre dernier de nombreux équipements supplémentaires ont été réalisés dans le tunnel :

  • étanchéité et revêtements partiels du tunnel de dérivation
  • assainissement
  • réseaux énergie et fibre optique desservant les équipements
  • chaussées et trottoirs
  • réseau de défense incendie
  • 6 niches de sécurité
  • équipements de sécurité et d’exploitation du tunnel et de la galerie de secours (local technique, automates et outil de supervision des équipements, éclairage, réseau d’appel d’urgence, dispositifs de fermeture pilotable à distance à chaque tête par barrières et feux, vidéosurveillance, radio-transmission du réseau de communication des services de secours dans le tunnel)

Ces travaux ont été menés pendant les périodes de fermeture temporaire du tunnel, en saisons basses (printemps et automne 2017) durant lesquelles la route de secours a pris le relais pour la circulation. En 2016, le tunnel de dérivation d’une longueur de 500m, venant se connecter à la galerie conservée de 500m de l’ancien tunnel, avait été percé.

Cette opération d’un montant de 24,4 millions d’euros était aussi un défi financier et politique, réussi grâce à la mobilisation des fonds du Département (45%), de l’Etat (25%) et des deux Régions Auvergne Rhône Alpes et PACA (15% chacune), auquel viennent s’ajouter les 8 millions d’euros de la route de secours.

  • Conditions de circulation dans le tunnel
  • Vitesse de circulation limitée à 70km/h.
  • Circulation autorisée pour les voitures, campings car, cars et PL de moins de 26t (réglementation de la RD1091)
  • Circulation possible pour les cycles dans le tunnel
  • Circulation interdite aux transports de matières dangereuses sauf desserte locale
  • Circulation interdite aux PL de plus de 26t ne transportant pas de matière dangereuse sauf desserte locale

Tous les panneaux de circulation routiers et autoroutiers indiquent explicitement la réouverture du tunnel

  • L’économie locale sauvée par l’intervention du Département

Les saisons touristiques ont pu être sauvées grâce à la construction de la route de secours, qui avec le passage de 900 000 véhicules depuis sa création a permis de restaurer la liaison. La réouverture temporaire du tunnel en décembre dernier puis durant l’été ont permis de relancer pleinement l’activité touristique, ce qui a été salué par les acteurs professionnels des Hautes-Alpes et de l’Isère. Sur ces deux périodes, ce sont 360 000 véhicules qui ont transité par le tunnel.

  • La réouverture définitive du tunnel redonne désormais des perspectives de développement durable aux territoires

« Nous sortons la tête haute d’une période longue de deux ans durant laquelle nous avons traversé des épreuves et réussi. Nous nous y étions engagés, nous l’avons fait. Le tunnel du Chambon, c’est l’illustration d’une méthode propre à notre majorité au Département : nous savons agir vite, avec pragmatisme et sans précipitation, pour faire face à l’urgence » affirme Jean-Pierre Barbier, Président du Département de l’Isère.

« C’est un exploit technique d’être arrivé à percer ce type de tunnel dans ce délai contraint et avec un degré de technicité aussi fort. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons réalisé, c’était un grand chantier pour un très grand ouvrage. Bravo à tous les ouvriers et tous les agents qui y ont travaillé ». assure Bernard Perazio, vice-président du Département en charge de la voirie.

  • Que va devenir la route de secours ?

La route de secours, d’une longueur de 5 kms pourrait devenir en saison, entre mai et septembre, une voie dédiée aux cyclistes qui souhaiteraient utiliser un parcours panoramique. Cette route pourrait aussi servir d’itinéraire de délestage de la RD1091 en cas d’événement ou de chantiers. Un travail partenarial est à mener avec les acteurs locaux, l’Etat et les propriétaires pour en finaliser l’usage futur, le Département ayant la volonté de valoriser cette route.


Pour plus d’informations : www.isere.fr