VMZinc dévoile les étudiants lauréats de sa 4ème Edition concours campus Archizinc

Le jury du concours Campus ARCHIZINC de VMZINC® a dévoilé les étudiants lauréats de la 4ème édition lancée en octobre 2016. Elle a réuni 60 étudiants européens en école d’Architecture. Leur défi créatif ? Construire « autour » en densifiant et en requalifiant un immeuble de logements collectifs dans la ville de leur choix.

Ces propositions devaient challenger deux des enjeux sociétaux actuels : l’étalement urbain et la construction durable.

Le jury a souligné la qualité des projets récompensés qui « ont établi une véritable connexion avec l’existant et intégré des réponses environnementales argumentées à travers des réflexions concrètes sur l’énergie, les matériaux, la gestion de l’eau ou encore la biodiversité. », indique la Présidente Catherine Parant.

Il a attribué trois prix, une mention et un coup de cœur :

  • 1er Prix*, projet «Tree Modular House», équipe de l’Université de Padoue (Italie),
  • 2ème Prix*, projet « New York, Shanghai, Sarcelles », équipe de l’École d’Architecture de la ville & des territoires (ENSAVT) de Marne-la-Vallée (France),
  •  3ème Prix*, projet « Une pièce en plus », équipe de l’École Nationale Supérieure d’Architecture (ENSA) de Lyon (France),
  • Mention, projet « The Frame », équipe de l’Université de Pavie (Italie),
  • Coup de cœur, projet «Hesiodo», équipe de l’Université d’Alicante (Espagne).

Des réponses soumises à un jury d’experts

Comment concentrer l’habitat en préservant l’existant, en encourageant la construction durable et la diversité architecturale, sociale et programmatique ?

L’immeuble sélectionné devait dater des années 1950 à 1970 et se composer de 5 à 12 étages, majoritairement des logements collectifs sociaux. Les candidats ont travaillé sur l’amélioration du confort thermique et la création d’espaces privés ou communs grâce aux procédés de surélévation, d’extension latérale et/ou d’évidement de certains étages.

L’enveloppe (façade et toiture) de leur projet devait également être recouverte au minimum de 50 % de solutions VMZINC®.

Composé d’architectes et d’enseignants européens, le jury s’est appuyé sur différents critères d’évaluation pour départager les dossiers, dont en particulier la réflexion d’éco-conception, la qualité architecturale, l’intégration urbaine du projet et l’innovation dans l’utilisation du zinc.

  • Catherine Parant : Présidente du jury Architecte DPLG, Agence S’PACE SA, Ivry-sur-Seine, France. Vice-Présidente de l’ICEB (Institut pour la Conception Écoresponsable du Bâti). Membre du comité de certification NF-démarche HQE™
  • Andres Atela : Architecte, Agence Atela Architectes, Paris, France. Enseignant, École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette (ENSAPLV)
  • Raffaello Cecchi : Architecte, Agence Cecchi & Lima Architetti, Milan, Italie. Enseignant, École Polytechnique de Milan
  • Thomas Delmas : Ingénieur des Mines Albi/Douai, France. Assesseur BREEAM, Responsable Energie -Environnement, Dauchez-Payet SARL, Paris, France
  • Clara Medina García : Architecte, spécialisée en durabilité et études urbaines. Gagnante du concours Campus ARCHIZINC DE VMZINC® 2013

* 1er prix avec une dotation de 2 500 €, 2ème prix avec une dotation de 1 500 € et 3ème prix avec une dotation de 1 000 €.

1er prix

  • Équipe : Dario Fantinato et Francesca Guaraldo
  • École : Université de Padoue (Italie)
  • Nom du projet : Tree Modular-House

Le projet imaginé s’adapte aux différents types de logements collectifs du programme INA Casa, implantés dans les années 1970, selon un plan d’intervention de l’État, sur tout le territoire italien. Les réalisations INA Casa ont été pensées sur un module de base identique : un escalier extérieur dessert les deux derniers étages d’un immeuble de cinq niveaux. Le module est ensuite répété pour obtenir un bâti segmenté ou droit.

L’objectif des étudiants était de trouver un système de construction innovant, léger et lumineux, qui favoriserait le confort des occupants. La proposition allie la rénovation de l’existant à la création de nouveaux espaces latéraux.

L’extension latérale se compose de trois éléments : des « arbres » en acier servant de structure, des volumes sombres posés sur ces « branches », le tout relié à l’escalier existant. La proposition met en valeur une variété d’utilisations du zinc, qu’il s’agisse des systèmes de bardage ou des aspects de surface.

Flexibles, les volumes ajoutés aux différentes orientations, s’adaptent aux conditions du soleil et du vent, optimisant ainsi le bien-être intérieur.

La nouvelle composition par modules semble légère. Les tiges en acier, qui supportent une partie des charges, sont des éléments structurels et technologiques de la conception. L’escalier extérieur sert adroitement de liaison avec l’existant.

L’appréciation du jury

Ce projet original et ambitieux est une réponse inédite sans formalisme. Il suscite l’envie de le visiter et même de l’habiter. La démarche environnementale est omniprésente. Le jury a particulièrement apprécié la proposition de bio-mimétisme. L’intention architecturale autour de la symbolique de l’arbre et de la cabane habitable apporte de réelles qualités spatiales intérieures et extérieures.

Au final, il s’agit d’une véritable conception bioclimatique. Pour preuve, la structure en forme de tronc intègre un système de collecte des eaux usées et de chauffage. Refuge de biodiversité, le bâtiment réhabilité est subtilement végétalisé en façade et toiture grâce à des jardins partagés.

2ème prix

  • Équipe : Pierre Gaboriaud, Emilie Gorgery, Alexandre Noceto et Kevin Robin
  • École : ENSAVT DE Marne-La-Vallée (France)
  • Nom du projet : New York, Shanghai, Sarcelles

Le projet est situé dans la ville cosmopolite de Sarcelles, dans la périphérie Nord de Paris. Le quartier de Locheres, qui ne regroupe pas moins de 125 ethnies, est l’un des plus grands complexes de logements sociaux de la région parisienne. Construites entre 1955 et 1976, les barres d’habitations et les tours composent le paysage et intègrent avec parcimonie quelques espaces verts. Aujourd’hui, ce quartier s’inscrit dans l’opération nationale de rénovation urbaine ANRU 2.

Le bâtiment concerné par l’intervention est une figure architecturale emblématique incontournable du quartier. Il s’agit d’un immeuble de type « biscotte » de dix niveaux, et d’une hauteur de 31 m sur une longueur de 62 m. Il est implanté au carrefour de deux grands axes et surplombe le centre commercial Flanades.

Un arrêt de tramway est également en cours de développement au pied de l’immeuble. Le bâtiment dispose d’un fort potentiel de rénovation malgré la volonté de la ville de le démolir. Les étudiants ont développé leur proposition en imaginant un projet qui rendrait les logements sociaux existants mieux adaptés aux besoins actuels de tous ses habitants.

La proposition s’articule autour de deux extensions, une latérale et une vers le haut, et d’une requalification de toute l’enveloppe. La façade, côté Sud donnant sur la rue, introduit du relief grâce à des boîtes « greffées » de différentes profondeurs. Habillées de zinc, elles brisent la géométrie lisse et stricte de l’ouvrage actuel, apportant un effet de vibration.

Véritables espaces de vie, elles maximisent également la surface des logements et créent une nouvelle connexion avec les passants et l’extérieur. Ces modules sont intégrés à une ossature bois, elle-même fixée à la structure existante. Sur le toit, une nouvelle typologie de logement, jusqu’ici ignorée  dans le quartier, voit le jour : une maison avec jardin.

Ces habitations T3 viennent compléter les T4 et T5 de l’immeuble. Elles semblent se superposer aux espaces extérieurs généreux. Les portes d’entrée s’ouvrent sur les terrasses partagées.

L’appréciation du jury

Généreuse et belle idée de redonner vie à ce quartier et d’offrir de nouveaux usages aux habitants des logements
existants. La structure rapportée autoportante, posée sur le sol, est intéressante et réaliste. Le concept est homogène
car adapté à chaque orientation du bâtiment. La structure rapportée « se replie » sur le toit terrasse afin d’y apporter
une fonction de protection. La vibration se poursuit ainsi jusque sur la toiture. À noter également que les modules
ajoutés utilisent un voligeage en bois, contribuant à une performance carbone intéressante.

3ème prix

  • Équipe : Pierrick Augereau, Juliette Chuzel, Corentin Robert et Melissa Robert-Turcotte
  • École : ENSA de Lyon (France)
  • Nom du projet : Une pièce en plus

Bourgoin-Jallieu est une agglomération de plus de 50 000 habitants, située en Isère. Elle est composée de quartiers disparates. L’urbanisme du site de Champ-Fleuri, lui-même hétérogène, se distingue par quelques grands ensembles. Classé en ZUS (Zone Urbaine Sensible), ce quartier constitue une priorité pour la commune.

L’objet de la proposition est un ensemble composé de quatre bâtiments, disposés en miroir et formant un îlot en leur centre. Ces R+6 accueillent 28 logements chacun, du T2 au T5. Leur structure renforcée en béton, symbole de l’architecture d’après-guerre, offre structurellement un réel potentiel pour la faisabilité du projet.
La proposition n’est pas réellement un programme de densification. Il s’agit d’imaginer des espaces supplémentaires privés dedans comme dehors.

Intégrée au niveau des façades aveugles des appartements, chaque « pièce en plus » offre 9 m² pour des usages multiples et des options d’aménagement variées. Ces extensions permettent de répondre aux évolutions sociales des habitants ancrés dans le quartier : familles qui se créent ou se recomposent, travailleurs à domicile, télétravail… L’adaptation de ces logements sociaux est également un moyen de minimiser l’étalement urbain avec une meilleure qualité de vie en ville.

La réponse se base sur trois éléments : l’espace intérieur additionnel et chauffé, la terrasse et la passerelle.

Les pièces ajoutées rythment les façades. Leur isolation extérieure est protégée par des cassettes en zinc de type VMZ Mozaïk. Leurs perforations circulaires participent à la ventilation naturelle dans le cadre de la rénovation énergétique globale des immeubles.

Les volets pliants et les balustrades, également en zinc perforé, viennent compléter l’ensemble. Les graduations de lumière enrichissent l’enveloppe. Les perforations du zinc constituent également un abri pour une végétation grimpante, qui modifie l’aspect du bâtiment au gré des saisons. L’aspect de surface du zinc retenu est le Pigmento rouge terre. Sombre, il contraste avec le nouvel enduit minéral blanc de l’enveloppe existante donnant de la clarté et renforçant ainsi le dynamisme de l’ensemble.
L’intervention sur un site occupé demandait un plan d’exécution précis afin de minimiser le temps de construction.

Les extensions sont faites de modules indépendants préfabriqués. Les boîtes rapportées, isolées et étanches, s’accrochent à la structure existante selon un procédé qui permet de réduire le temps de mise en œuvre et la pollution associée (bruit, poussière…). Les étudiants ont également impliqué en amont les habitants afin de diminuer leurs craintes et de proposer une réponse adéquate selon les besoins de chacun.

L’appréciation du jury

Le jury a apprécié l’analyse approfondie du besoin des usagers passant par la réalisation d’une enquête directe auprès des habitants. Il a également mis en avant l’exploitation pertinente de l’analyse du site et du besoin social ainsi que l’intention d’améliorer sincèrement et significativement leur mode de vie.

L’utilisation pertinente du zinc perforé en protection solaire mobile est également à souligner. Le travail de végétalisation des façades côté cour permet de créer un jardin en cœur d’îlot. Le projet, s’il paraît sage, est réaliste avec une économie de moyens et de matière. Il assure la reproductibilité de la méthode.

Mention

  • Équipe :  Giovanni Colombo, Giulia Romano et Ortensia Staccioli
  • École : Université de Pavie (Italie)
  • Nom du projet : The Frame

Le Collège Golgi, l’un des plus connus de Pavie, est un complexe composé de six bâtiments réalisés à la fin des années 70. Il est situé dans un quartier résidentiel, à proximité du centre-ville, de l’université et de l’hôpital.

Le programme est divisé en deux parties : « Golgi 1 » et « Golgi 2 ». À l’origine conçu pour du logement social, son usage a évolué pour devenir un équipement scolaire dans les dernières années de travaux. Ce changement explique le manque d’espace et l’absence de certaines fonctions dont a habituellement besoin ce type de bâtiment.

Les étudiants ont donc décidé d’améliorer ce qui existait déjà et de créer de nouveaux espaces dédiés à ces fonctions. Ils ont développé un vaste volume sur toute la hauteur du bâtiment afin de diviser et d’accroître l’espace à chaque étage. Il est soutenu par quatre piliers de fer (30 x 40 cm) intégrés à proximité de l’escalier.

Au niveau du toit, la résistance de la dalle de béton a été améliorée avec un cadre de poutres en acier renforcé.
Il relie les piliers du nouveau volume à la structure de support de la partie ancienne.

L’idée de durabilité, qu’elle soit écologique ou économique, est présente à tous les niveaux de cette réhabilitation. Le zinc, le bois et le verre sont des matériaux respectueux de l’environnement. Une attention particulière a été portée à leur assemblage et à leur application. La forme du nouveau bâtiment est étudiée selon l’orientation du soleil.

L’inclinaison du toit génère des ombres au printemps. Elle a permis l’intégration de panneaux solaires.

Ces systèmes produisent de l’énergie, réduisant ainsi les coûts des charges. La nouvelle façade ventilée permet de réduire la température du mur-rideau, optimisant le confort intérieur des occupants. L’ancien bâtiment, habillé de béton préfabriqué, est rénové avec l’ajout de panneaux sandwich pour renforcer l’isolation thermique et de panneaux étanches pour améliorer la résistance à l’humidité. Un système de collecte, de filtrage et de réutilisation de l’eau de pluie contribue à la réduction des factures. D’autres propositions, telles qu’un jardin de pluie ou même une petite forêt dans l’aire de pique-nique, participent activement à cette démarche durable.

L’appréciation du jury

L’intention est claire, certes très formelle mais particulièrement bien exprimée. Le jury a valorisé la réponse
programmatique de ce projet, qui résulte d’une analyse pertinente des besoins des usagers. La proposition consiste
avant tout à créer des espaces communs propices aux échanges et rencontres entre les étudiants. Elle s’intéresse
également aux extérieurs en améliorant les jardins telle une prolongation du bâtiment existant et de ses
espaces intérieurs.

Coup de cœur :

  • Equipe : Carmen Ruiz Peral, Víctor Santana Martín et Irene Sotos Garcia
  • École : université d’alicante (Espagne)
  • Nom du projet : Hesiodo

Hesiodo est situé dans le quartier résidentiel de Polanc, à l’Ouest du centre-ville de Mexico. Il se caractérise par son ambiance calme, sa végétation luxuriante et ses nombreux transports publics (métro, bus…). Le projet est encadré par les deux principales avenues du quartier « Horacio » et « Président Masaryk ».

Le bâtiment sélectionné est un immeuble de quatre étages sur une partie, et de cinq étages sur une autre, possédant des toits à des niveaux différents. Ils sont connectés l’un à l’autre par les parties communes centrales. Les interventions sur le projet se focalisent sur cette 5ème façade afin de proposer une mise à niveau et une nouvelle connexion entre les différents espaces en terrasse.

Les étudiants ont conçu une extension à l’aide de conteneurs maritimes de 12 m de long. Ces modules abritent des logements étudiants. Ils permettent de mixer ce type d’habitat avec les autres appartements de standing du bâtiment.
Les façades des conteneurs sont traitées élégamment avec un bardage en zinc de couleur sombre. Une façade complète est végétalisée et apporte une réponse au programme environnemental et au climat chaud de la ville.

L’appréciation du jury

Même s’il reste principalement un projet de surélévation, il est néanmoins contextualisé et prend parfaitement en compte les contraintes du site, notamment climatiques. La mixité sociale apportée est audacieuse voire en rupture avec les habitudes qui consisteraient à proposer plutôt des lofts haut de gamme dans ce type de configuration.

Le jury apprécie également les intentions proposées au cœur du projet : des espaces extérieurs riches et à partager autour des habitations. C’est finalement un projet à la fois contemporain et « radical » dans ce quartier.
Une belle réponse pour investir les toitures terrasses dans les villes !


Pour plus d’informations : www.campus-archizinc.com