Les premiers tunneliers bientôt sur le chantier – Grand Paris Express

© Société du Grand Paris – Picturetank – Laurent Villeret

Construit en Allemagne, le premier tunnelier sera transporté à Champigny d’ici à la fin de l’année pour entrer en action début 2018. A terme, une dizaine de ces trains-usines creuseront la ligne 15 du Grand Paris Express.

Sur les 200 kms du nouveau métro, ils en perceront 90%. Ils correspondent à la partie souterraine du Grand Paris Express. Lors du tracé, l’option choisis a été l’enfouissement sous terre de l’essentiel des lignes. D’où la nécessité de recourir à des tunneliers, des engins qui, telles des taupes, creusent les tunnels, les futures voies du Grand Paris Express. Le premier tunnelier sera livré à la fin de l’année 2017. Il sera transporté vers le futur centre d’exploitation de Champigny, d’où il commencera à creuser vers l’ouvrage de débranchement situé à Villiers-sur-Marne.

Des tunneliers entièrement remontés au fond du puits

100 mètres de long sur 10 mètres de large, les tunneliers laissent difficilement indifférent. Des puits d’entrée sont spécialement construits pour les introduire dans les sous-sols avant de les en retirer via des puits de sortie. Ils parviennent démontés à l’intérieur de l’ouvrage où ils y sont remontés. Une fois reformés, ils creusent, évoluant à un rythme de 10 à 15 mètres par jour. Mais les tunneliers ne se contentent pas de creuser. Pour avancer, ils évacuent les déblais et installent les voussoirs, des anneaux en béton préfabriqués qui forment le revêtement du tunnel.

https://youtu.be/50-mHn2zQlI

L’atout que représentent les tunneliers

Creusant à 15 ou même 55 mètres de profondeur, les tunneliers permettent la réalisation d’un métro souterrain limitant au maximum les répercussions pour les habitants vivant le long du tracé. L’emprise du chantier en surface est limitée aux puits d’entrée et de sortie. Un avantage de taille dans ces territoires densément peuplés.

En revanche, cette technique doit prendre en compte différentes contraintes liées à la présence de vides naturels ou de carrières, à la nature des sols (présence d’eau, etc.) ou l’existence de réseaux souterrains existants (eau, gaz, électricité, métro RATP, etc.) ou de bâtiments dont les fondations peuvent être profondes. Cette méthode du creusement « en taupe » diffère de celle utilisée lors de la construction du métro de Paris, celle des tranchées ouvertes, creusées le long des avenues.

A terme, plus de 30 tunneliers creuseront le Grand Paris Express. Une concentration jamais vue en Europe !

Le tunnelier n’est pas encore arrivé en France qu’un deuxième tunnelier est déjà en cours d’assemblage. Toujours sur la ligne 15 Sud, il creusera entre l’avant-gare de Noisy – Champs et Bry – Villiers – Champigny.


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